Comment réparer les erreurs créées par les réseaux sociaux de la dernière décennie ?
Les récentes révélations de la lanceuse d’alerte Frances Haugen sur Facebook ne sont pas nouvelles, mais elles ont une fois de plus suscité un débat : “Y a-t-il quelque chose de fondamentalement mauvais avec Facebook, ou Facebook est-il simplement un reflet de l’humanité ?”
Si cette dernière hypothèse est vraie, cela signifie que l’humanité n’est pas au beau fixe! Sinon, en utilisant simplement un service en ligne, comment les gens pourraient-ils transformer le monde en un endroit plus furieux et plus polarisé ? Des études suggèrent le contraire — “nos réponses intuitives, ou premiers instincts, ont tendance à mener à la coopération plutôt qu’à l’égoïsme”. Et que “… nous sommes une espèce extrêmement coopérative, prête à donner pour le bien du groupe même si cela se fait à nos dépens”.
Facebook a connecté le monde à une échelle jamais vue auparavant. Qu’est-ce qui pourrait bien ne pas aller avec cette connectivité ?
Une variable très importante et manquante dans la connectivité que Facebook propose, qui est cependant fondamentale pour la connexion et la communication humaines, est l’interaction en face-à-face.
Ce qui rend les humains, humains, c’est l’EMPATHIE. Et nous sommes beaucoup plus empathiques lorsque nous interagissons en face-à-face — notre esprit perçoit inconsciemment les signaux provenant des changements de ton de la voix, des expressions faciales et du langage corporel. N’avez-vous pas rencontré des personnes qui envoient un e-mail très désagréable, mais qui sont beaucoup plus calmes lors d’une conversation en face-à-face sur le même sujet ?
Un autre aspect important lié à l’interaction en face-à-face est la synchronisation. Sur une plateforme telle que Facebook, lorsque les messages sont échangés de manière asynchrone, les personnes participant à la conversation peuvent se trouver dans des CONTEXTES et donc des états d’esprit très différents. Dans un tel cas, on peut facilement mal interpréter un message reçu.
Il est indéniable que Facebook a connecté le monde à une échelle jamais vue auparavant, mais le quotient d’EMPATHIE et le quotient de CONTEXTE de cette connectivité sont TRÈS FAIBLES. Et c’est pourquoi, à une échelle d’utilisation aussi ÉNORME, le service a donné naissance à un monde plus furieux et plus polarisé.
Comment pouvons-nous résoudre ce problème ?
Nous devons ramener l’EMPATHIE et le CONTEXTE dans l’équation de ce que signifie être connecté. Cela ne signifie pas qu’il faille se débarrasser des outils de communication en ligne. Cela veut dire qu’il est temps pour le monde de rencontrer la prochaine génération de réseaux sociaux — un réseau qui permet PLUS et MIEUX d’échanges et de connexions dans le monde réel.
Il existe une énorme valeur potentielle à débloquer lorsque nous améliorons la densité des réseaux locaux.
Note personnelle
Il y a deux ans, quelques mois seulement avant que la pandémie ne frappe (!!), un ami et moi avons décidé de nous lancer dans l’aventure entrepreneuriale pour trouver une solution à ce problème des plus pressant.
La connaissance d’autres start-ups ayant échoués dans un but similaire, ou la pandémie nous ont-ils dissuadés ? Si c’était le cas, je ne serais pas en train d’écrire ces lignes aujourd’hui! En fait, je suis heureux d’annoncer que nous venons de commencer le test bêta de notre plateforme, Lomads, à Paris avec un nombre limité d’utilisateurs.
Vous en saurez plus sur moi et mon équipe dans les semaines à venir.
C’est une tâche formidable que nous avons entrepris, et nous avons besoin de toute l’aide que nous pouvons rassembler. Écrivez-moi si vous pouvez nous soutenir d’une manière ou d’une autre — feed-back, financement, parrainage, etc.
Résolvons ce problème ensemble !